Cet historique a été rédigé, pendant l'année scolaire 1998-1999, dans le cadre d'un projet pédagogique, par un septuor d'élèves dont Mathilde AUDEBERT, Frédérique BROSSARD, Hélène COLIN et Viviane KAJJAJ, sous la direction de Norbert GROS, professeur de lettres.
AUX ORIGINES : UN SITE SUR UNE TERRASSE, AUPRÈS D'UN OPPIDUM
Lorsque Jules César, avide d'obtenir le pouvoir suprême et de soumettre toute la Gaule à la domination de Rome, se présenta, au cours de sa guerre de conquête, devant Avaricum et réfléchit aux moyens de l'assiéger avec succès, il se trouva devant une ville d'importance moyenne qui s'élevait à proximité du confluent de deux rivières, l'Yèvre et l'Auron. Le nom même porté alors par la localité rappelait cette situation : dans la langue des Bituriges - ses habitants - Avar Icum signifiait littéralement le port (ou petit passage) sur l'Yèvre.
César remarqua, dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules : "Les Gaulois, pour éviter la chaleur, bâtissent toujours leurs habitations dans le voisinage des bois et des fleuves." Mais, à Avaricum, cette recherche d'une douceur de vivre se conjuguait à l'intérêt stratégique du lieu. La ville avait été édifiée, au coeur de la Champagne berrichonne, sur un promontoire calcaire dominant d'un peu plus de vingt-cinq mètres les environs. Le site du collège Littré occupait alors une petite terrasse en pente douce, non loin de la pointe nord-ouest de ce modeste escarpement et du confluent des rivières.
La position était avantageuse pour ses occupants : tout autour s'étendait une vaste zone de marécages parcourus par des eaux courantes, dont les marais aujourd'hui cultivés ne donnent qu'une très faible idée. Au sud-est, au niveau de l'actuelle place André-Malraux (près de la Maison de la Culture de Bourges), cet éperon ne se rattachait que par un étroit passage - sorte d'isthme facile à défendre - au plateau de la Champagne berrichonne. Déjà, à l'époque de la Tène III (Ier siècle avant notre ère), un fossé profond et large y avait été creusé, révélé par une campagne de fouilles qui eut lieu à la fin des années 1980 à l'extrémité de la rue Moyenne (actuelle rue Jacques-Rimbault).
La ville s'était développée à l'emplacement d'un oppidum que ce fossé défendait en l'isolant du plateau. C'était une des plus belles villes de la Gaule ; et ses habitants avaient obtenu de Vercingétorix, qui pratiquait la tactique de la terre brûlée pour ralentir l'avancée des légions romaines en empêchant leurs approvisionnements, de la conserver intacte. On était persuadé alors qu'elle pourrait résister victorieusement à l'envahisseur. César lui-même le craignait, quand il affirmait : "Il leur sera facile, vu sa position, de la défendre, car presque de tous côtés elle est entourée par l'eau courante et le marais, et n'offre qu'un accès qui est d'une extrême étroitesse." Et cette ville, qui dressait de puissantes murailles face au regard de l'ambitieux général, avait déjà près de cinq siècles d'existence au moment où les légionnaires romains s'activaient aux travaux de retranchement et assemblaient les machines de siège.
César remarqua, dans ses Commentaires sur la guerre des Gaules : "Les Gaulois, pour éviter la chaleur, bâtissent toujours leurs habitations dans le voisinage des bois et des fleuves." Mais, à Avaricum, cette recherche d'une douceur de vivre se conjuguait à l'intérêt stratégique du lieu. La ville avait été édifiée, au coeur de la Champagne berrichonne, sur un promontoire calcaire dominant d'un peu plus de vingt-cinq mètres les environs. Le site du collège Littré occupait alors une petite terrasse en pente douce, non loin de la pointe nord-ouest de ce modeste escarpement et du confluent des rivières.
La position était avantageuse pour ses occupants : tout autour s'étendait une vaste zone de marécages parcourus par des eaux courantes, dont les marais aujourd'hui cultivés ne donnent qu'une très faible idée. Au sud-est, au niveau de l'actuelle place André-Malraux (près de la Maison de la Culture de Bourges), cet éperon ne se rattachait que par un étroit passage - sorte d'isthme facile à défendre - au plateau de la Champagne berrichonne. Déjà, à l'époque de la Tène III (Ier siècle avant notre ère), un fossé profond et large y avait été creusé, révélé par une campagne de fouilles qui eut lieu à la fin des années 1980 à l'extrémité de la rue Moyenne (actuelle rue Jacques-Rimbault).
La ville s'était développée à l'emplacement d'un oppidum que ce fossé défendait en l'isolant du plateau. C'était une des plus belles villes de la Gaule ; et ses habitants avaient obtenu de Vercingétorix, qui pratiquait la tactique de la terre brûlée pour ralentir l'avancée des légions romaines en empêchant leurs approvisionnements, de la conserver intacte. On était persuadé alors qu'elle pourrait résister victorieusement à l'envahisseur. César lui-même le craignait, quand il affirmait : "Il leur sera facile, vu sa position, de la défendre, car presque de tous côtés elle est entourée par l'eau courante et le marais, et n'offre qu'un accès qui est d'une extrême étroitesse." Et cette ville, qui dressait de puissantes murailles face au regard de l'ambitieux général, avait déjà près de cinq siècles d'existence au moment où les légionnaires romains s'activaient aux travaux de retranchement et assemblaient les machines de siège.